Au début de l'année 1996 j'ai accompli un vieux rêve en commençant l'illustration de mon graphic novel Godzilla 94 basé sur le scénario de Ted Elliott et Terry Rosso rejeté par Tristar .

J'avais beaucoup entendu parlé par mes amis de cette production de Jean Debont qui fut abandonnée particulièrement dans la même période où le GODZILLA de Devlin et Emmerich sorti sur grand écran. Mes amis me dirent tellement de fois :"Oh tu devrais lire le scénario original de 1994, il est beaucoup mieux !" que je partis à la découverte de ce qui les excitait autant. Après avoir vu les quelques images de pré production (par Ricardo Dalgado et Carlos Huante) que Sony Tristar avait bien voulu rendre public ( à contrecœur vous vous en doutez bien) ; je me mis à lire le scénario de Rossio et Elliott qui circulait sur Internet depuis plusieurs années déjà. Après avoir parcouru les premières pages, j'étais fasciné.

Je ne peux l'expliquer, mais cette histoire particulière de Godzilla a frappé mon imagination comme rien ne l'avait fait depuis "Godzilla King of Monsters " , la version américanisée de l'original Godzilla que je regardais sur la télé noir et blanc de mes voisins quand j'étais gosse en 1964 . Non ce n'est pas un parfait exemple de littérature et il possède ses défauts, mais après avoir vu GODZILLA 1998 je ne pouvais m'empêcher d'imaginer les grands chefs de Tristar en train de s'auto-flageller pour ne pas avoir produit le film de De Bont .

J'ai commencé par faire quelques dessins au crayon de mon propre AmG94 ( le surnom que je donne au Godzilla de mon graphic novel) mais ça me donnait une certaine frustration. Finalement, j'ai compris que rien ne pourrait satisfaire mon enthousiasme pour G94 si ce n'est d'illustrer l'histoire par moi-même. Je voulais partager mon travail avec tout les fans du monde entier alors j'ai demandé à Brandon Waggle le propriétaire du site Kaijuphile.com d'ajouter une page pour G94 sur mon site American Kaiju . J'ai commencé la production en janvier 1996 et même si l'avancée du graphic novel était très progressive dû à mon travail d'architecte, j'en suis aujourd'hui à plus de 35 pages et beaucoup d'autres vont suivre.

Beaucoup m'ont traité de fou pour avoir osé relever ce défi et encore plus fou pour avoir espéré qu'un jour mon graphic novel obtienne l'approbation de Toho et Sony pour une publication. Cela arrivera peut-être, peut-être pas, mais j'avoue qu'illustrer ce graphic novel est la plus belle expérience de ma vie !